Gestion de la sécurité des procédés

À propos de la norme OSHA de Gestion de la sécurité des procédés (PSM) 

La norme OSHA de Gestion de la sécurité des procédés (Règlement 29 CFR 1910.119) a été établie en 1992 pour empêcher le déversement de produits chimiques très dangereux, à savoir les produits considérés comme étant toxiques, inflammables, hautement réactifs ou explosifs. Une installation est assujettie à  la norme PSM, si ses procédés incluent au moins 10 000 lb de liquide ou gaz inflammable, ou l’un des agents chimiques listés, par quantité, dans l’annexe A de la norme. Un procédé peut également être assujetti à la norme PSM, s’il se trouve à proximité de, ou s’il est relié d’une façon ou d’une autre à  l’un des procédés visés dans la norme.

La norme PSM a été adoptée après une série d’accidents industriels, notamment un accident à Bhopal, Inde, en 1984, qui a tué plus de 2 000 personnes, et un autre à Pasadena, Texas, en 1989, qui a tué 24 employés et en a blessé plus de 100 autres. Elle définit des exigences dans quatorze domaines qui préconisent toutes d’identifier les conditions potentiellement dangereuses et minimiser le risque d’incident au moyen d’évaluations, de mettre en place des systèmes et procédures, et d’harmoniser la formation, l’éducation et la communication. 
  

Recycler’s Safety Council

Le Recyler’s Safety Council (RSC) est un consortium d’entreprises industrielles, qui recycle les solvants usagés et les purifie en vue de leur réutilisation, fondé en 2011 dans le but de partager les meilleures pratiques liées aux programmes de sécurité permettant d’assurer la conformité avec la norme PSM. Veolia est l’un des membres fondateurs du RSC.

« Le développement de meilleures pratiques est utile pour tout le monde », affirme Hope Luebeck, Ingénieur de procédé d’entreprise chez Veolia Technical Solutions, qui supervise le programme PSM. « D’autres groupes ont déjà passé du temps à perfectionner leurs systèmes de sécurité. Tous les autres peuvent en bénéficier, en déterminant comment adapter certains aspects de ces systèmes à leur organisation, plutôt que d’avoir à réapprendre le procédé. C’est une approche beaucoup plus efficace. » 

Comment les installations de Veolia se conforment à la norme PSM

« Six des installations de Veolia Technical Solutions sont assujetties à la norme PSM », remarque Luebeck. « Les facteurs pris en considération dans chaque installation incluent : la conception du système et l’instrumentation, les contrôles de procédés, les systèmes d’intervention d’urgence, la séparation physique des procédés, et les systèmes de détection et d’extinction des incendies. L’application efficace de ces facteurs aide nos usines à améliorer leur sécurité et protège nos employés.

« Nous travaillons également à améliorer toutes les procédures liées à la gestion de la sécurité des procédés – comment elles sont rédigées, comment la formation est dispensée, ce que nous faisons pour assurer la conformité avec la norme PSM. L’implémentation d’un programme PSM est un travail minutieux. Nos politiques en la matière sont très complètes et fournissent le cadre de référence nécessaire. Chaque installation veille à ce que les politiques de Veolia soient suivies et intégrées dans ses programmes locaux. » 

Tirer parti des scénarios évités de justesse

« Il arrive parfois qu’un incident soit évité de justesse. Vous savez que quelque chose a mal tourné, mais personne n’a été blessé et il n’y a aucun dommage matériel, et pourtant l’incident évité de justesse aurait pu causer le déversement de matières dangereuses », observe Luebeck. « Nous essayons d’être plus attentifs pour détecter ces évènements évités de justesse, et en tirer des enseignements afin de prévenir les accidents, les blessures et les déversements de matières dangereuses. 

« Nous prenons acte de ces incidents évités de justesse, nous les enregistrons et nous recueillons des données statistiques. Nous parlons d’« indicateur avancé ». Plus nous nous concentrons sur des indicateurs avancés, meilleure est notre connaissance des vulnérabilités de nos programmes de sécurité et de nos opérations générales. La théorie étant que si, par ce processus, nous appréhendons mieux les problèmes potentiels, nous serons en mesure de remédier au problème avant qu’une catastrophe se produise.

« Par le passé, de nombreuses entreprises se concentraient sur les indicateurs tardifs, les incidents qui se sont déjà produits. Ces indicateurs incluaient par exemple le nombre de personnes tuées et blessées et le volume de déversements chimiques. Pourtant, une fois qu’un incident s’est produit, il est trop tard. Nous essayons d’anticiper les évènements de ce type avant qu’ils se produisent. C’est un peu comme avoir un tapis mal fixé chez vous dans lequel tout le monde se prend les pieds. Faut-il dire aux gens de prendre garde à ne pas trébucher lorsqu’ils se trouvent à proximité du tapis, ou bien l’enlever et le déplacer pour que les gens arrêtent de trébucher dessus ? Une personne pourrait trébucher sur le tapis et se casser une jambe. Nous essayons de repérer tous les tapis mal fixés.

« Veolia encourage ses installations à enregistrer les incidents évités de justesse et à tenir des statistiques sur ces évènements. Chaque fois qu’un incident de ce type est signalé, nous commençons à entrevoir des tendances. Si nous prêtons attention à ces tendances, nous aurons une chance d’anticiper et de prévenir les évènements indésirables dans le futur. » 

Des communications cohérentes

« Les dirigeants de l’équipe Environnement, Santé, Sécurité et Transport (ESS&T) chez Veolia participent à des conférences téléphoniques mensuelles, durant lesquelles ils discutent des évènements qui se sont produits sur chaque site, des principaux objectifs et des nouvelles initiatives», ajoute Luebeck. « Ces conférences téléphoniques permettent aux autres collaborateurs au sein de l’entreprise de se tenir informés des évènements qui se sont produits, des enseignements retirés et même des mises à jour réglementaires. C’est un moyen très efficace de diffuser les meilleures pratiques et d’améliorer les communications entre nos installations. »

« De plus, nous envoyons à chacun de nos sites assujettis à la norme PSM un courriel mensuel qui aborde le thème du mois en matière de sécurité. Dans ce courriel, nous présentons un évènement PSM marquant et nous donnons des pistes de réflexion sur le thème traité et des idées pour éviter le type d’évènement décrit. La communication peut être affichée sur le tableau d’affichage destiné aux employés locaux. C’est un autre moyen d’encourager nos collaborateurs à s’informer sur la norme PSM et à réfléchir aux 14 éléments. Nous donnons un exemple de problème, qui nous pousse à réfléchir à ce que nous faisons pour prévenir ce type d’incident. »